You are currently viewing La Foire Internationale de l’Agriculture et des Ressources Animales (FIARA – 2022)

La Foire Internationale de l’Agriculture et des Ressources Animales est un évènement conçu et réalisé par les producteurs en vue de promouvoir les activités du secteur primaire et les stratégies de mécanisme et d’accompagnement de la production et des innovations commerciales techniques et technologiques

Sa mission :

– Assurer la Promotion et les échanges commerciaux des organisations de producteurs du Sénégal et de la sous région.

Ses objectifs :

– Promouvoir les métiers ruraux et l’ensemble des productions agricoles, animales, agroalimentaires, agro-forestières et artisanales du Sénégal et de la sous région ;


– Favoriser les échanges d’expérience et les discutions dans le cadre des forums, des rencontres B2B ;


– Promouvoir et favoriser l’adoption et le transfert des innovations techniques et technologiques afin de valoriser le savoir-faire paysan et l’entrepreneuriat rural.


L’agriculture, secteur clé des économies africaines, est l’une des voies principales de lutte contre l’insécurité alimentaire, la pauvreté et le sous-emploi. Elle joue un rôle vital, voir nodal dans les conditions de vie des populations. Depuis les indépendances, le secteur demeure un élément central de l’économie et de la création de richesse. Dans les pays sahéliens, elle contribue à hauteur de 60 % de la main d’œuvre totale, 30 à 40 % du PIB de la plupart des pays et représente la plus grande source de revenus et de moyens de subsistance pour 70 à 80 % de la population selon le Comité permanent Inter-Etat de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS). Malgré cette place importante de l’agriculture des pays sahéliens dans les conditions de vie des populations, du développement économique des territoires et de la lutte contre l’insécurité alimentaire, la situation climatique de ces pays est de plus en plus contraignante. La majeure partie de l’espace des Etats membres dont le Sénégal se situe dans la zone climatique sahélienne: près de 70% la partie saharo-sahélienne de l’espace CILSS, c’est-à-dire recevant moins 300 mm de pluie par an en moyenne, et à 25% la partie purement sahélienne (enregistrant entre 300 et 750 mm de pluie par an). Donc sensible à toute perturbation climatique. A cela, se sont ajoutés, depuis le début des années 1970, des dérèglements chroniques et de grande ampleur du climat, et donc du régime des précipitations, se traduisant notamment par des séries de sécheresses. Cette situation de vulnérabilité fait qu’aujourd’hui préparer les agriculteurs sahéliens à s’adapter contre toutes perturbations revêt d’une importance capitale. D’où cette déclaration :

« Les zones arides, où sévissent la pauvreté, les conflits sociaux et les catastrophes naturelles, sont au cœur du défi de développement de l’Afrique. Réduire la vulnérabilité des personnes vivant dans les zones arides et renforcer leur résilience exigera des efforts soutenus permettant de s’attaquer aux racines du problème ».

Makhtar Diop, ancien vice-président de la Banque Mondiale pour la région Afrique et actuel directeur général et vice-président exécutif d’IFC. Déclaration tenue lors du lancement de l’initiative pour la résilience et la restauration des paysages d’Afrique organisé par le NEPAD, le 6 décembre 2015 à Paris.

     A travers cette déclaration, il souligne la nécessité de préparer les ménages ruraux vulnérables à toutes perturbations environnementales de s’adapter afin de renforcer leur capacité de résilience.


Au Sénégal, l’agriculture est la première ressource naturelle. Elle joue un rôle important dans l’économie et constitue une locomotive du développement économique. Elle demeure un des secteurs les plus importants de l’activité économique du pays. Sur le plan économique, la performance de l’agriculture a entraîné une hausse de 17,6% de sa valeur ajoutée en volume et une amélioration de son poids dans l’économie (7,2% du PIB en valeur en 2012 après 5,9% en 2011)[1]. Non seulement les performances de l’agriculture finiront par soutenir la santé économique du pays, mais aussi elle supportera la forte croissance démographique des villes et l’industrialisation qui devait s’effectuer dans une certaine mesure par l’extraction de valeur sur cette base productive, tout en absorbant les fortes inégalités entre les paysans et les citadins. Elle constitue un secteur de création de richesse et d’emplois, mais aussi elle participe à la réduction de l’insécurité alimentaire, en particulier pour les populations rurales.

Consommons local pour préserver nos savoir-faire et les patrimoines de nos terroirs agricoles !


[1] Situation économique et sociale du Sénégal (SES) de 2012, publiée par l’ANSD en mai 2015.

Rendez-vous le mardi 31 mai à la foire ou visitez leur site pour plus de détails : https://fiarasenegal.com/about/

Cette publication a un commentaire

  1. Sidi

    Contribution bien détaillée et riche. Je suis persuadé aussi que « le consommé local » pour un développement durable peut devenir une réalité.

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